Ma fille s’est mariée alors qu’elle et son mari n’avaient pas encore de logement. Sans la moindre hésitation, j’ai décidé de leur céder mon appartement de deux pièces et de m’installer chez ma mère, dans son petit studio.
J’ai élevé ma fille seule, et cela n’a jamais été facile. Heureusement, ma mère m’a toujours soutenue. À l’origine, j’avais envisagé de lui proposer d’emménager avec moi et de laisser son appartement à ma fille.
Mais la mère de mon gendre s’y est immédiatement opposée, affirmant que les jeunes allaient rapidement avoir besoin de plus d’espace, surtout si un enfant venait à naître.
Un jour, elle m’a appelée pour me demander quand je comptais rénover l’appartement pour eux. Cette question m’a prise de court, car le logement était déjà en parfait état. Lorsque j’ai répondu qu’aucune rénovation n’était nécessaire et que, si elle le souhaitait, elle pouvait s’en charger elle-même, elle a catégoriquement refusé, expliquant qu’elle ne comptait pas investir dans un bien qui ne lui appartenait pas.
Ainsi, ma fille et son mari ont commencé à vivre dans mon appartement, tandis que je m’adaptais à ma nouvelle vie chez ma mère. Je respectais leur espace, évitant de m’imposer et ne venant que lorsqu’ils m’invitaient.
À l’approche des fêtes, j’ai décidé d’aller au marché pour acheter des provisions. J’ai pris un peu plus que prévu, en pensant leur apporter quelques produits. Ce jour-là, mon téléphone s’est déchargé rapidement, et je n’ai pas pu prévenir ma fille de ma visite.
Quand je suis arrivée chez elle, j’ai été stupéfaite de voir la mère de mon gendre tranquillement installée à table, en train de boire du café. Devant elle se trouvait une liste de plats et de courses pour les festivités à venir. C’est à ce moment-là que j’ai compris : ma fille et son mari avaient prévu de célébrer le Nouvel An avec sa belle-famille, sans même penser à m’inviter, ni moi ni ma propre mère.
J’ai toujours été là pour les aider, leur offrant même mon propre appartement, et aujourd’hui, je découvre que je ne suis même pas digne de partager le réveillon avec eux, dans ce qui était autrefois mon foyer…