Finie la générosité : offrir des vêtements pour enfants m’a ouvert les yeux sur l’ingratitude humaine.

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Nous avons un fils de 10 ans. Et pendant toutes ces années, chaque fois qu’il grandissait et que ses vêtements devenaient trop petits, je les donnais. Toujours. Je ne les ai jamais vendus. Cela me semblait naturel, humain. Mais aujourd’hui… je le regrette.

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Je pense que beaucoup de parents connaissent ce dilemme lorsqu’ils trient les vêtements de leurs enfants : que faire de tout ce qui ne sert plus ? Jeter ? Cela paraît un énorme gâchis. Vendre ? On n’en a pas toujours le cœur. Alors on les offre, en espérant aider un peu ceux qui en ont besoin.

En dix ans, j’ai donné tellement d’habits que je n’en fais plus le compte — sûrement l’équivalent d’un petit camion entier ! À une époque, mes nièces vivaient avec nous, et je faisais pareil pour leurs vêtements : je revendais à peine ce qui pouvait l’être, le reste partait pour d’autres enfants. Dernièrement encore, j’ai trié l’armoire de mon fils. Il y avait de tout : des pulls usés devenus chiffons (très utiles quand on a deux chiens à la maison), des vêtements encore bons pour le quotidien, et d’autres quasiment neufs. Même des chaussures presque intactes. J’ai tout mis dans des sacs, pris des photos et publié dans un groupe solidaire, précisant bien que c’était destiné à des familles modestes.

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Et c’est là qu’Alexandra m’a contactée. Elle ne pouvait pas venir chercher les sacs, alors j’ai dit à son mari — qui travaille au centre-ville — de les récupérer. Le lendemain, elle est venue. Mon mari a été surpris : pas un merci, pas même un petit geste de politesse. Elle était bien habillée, coiffée, maquillée… Rien ne laissait penser qu’elle avait besoin d’aide.

Quelques semaines plus tard, en cherchant un pyjama de Noël pour notre fils, je suis tombée sur une annonce en ligne. Et là, choc : notre ancien pyjama, celui que j’avais donné, mis en vente. En fouillant un peu, j’ai découvert d’autres de nos affaires — vêtements, chaussures, même certains jouets. Tout était là, étiqueté, prêt à être revendu.

Je n’ai pas confronté Alexandra. Ça ne servirait à rien, et je déteste les conflits. Mais depuis ce jour, j’ai changé ma manière de faire. Je transforme les vêtements abîmés en chiffons, comme avant. Et ceux en bon état ? Je les donne directement à notre jeune voisin, deux ans plus jeune que mon fils. Sa famille n’est pas dans le besoin, mais ils apprécient ces dons simples, pour la maison ou l’école, et surtout : je sais qu’ils ne les revendront pas.

Cette histoire m’a ouvert les yeux. Donner, oui. Mais pas à n’importe qui. Car la générosité mérite le respect — et un minimum de sincérité.

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