Louis Charpentier, un homme de 42 ans, possédait tout ce que l’on pouvait désirer : richesse, pouvoir et statut. Mais ce soir-là, alors qu’il contemplait le luxe qui l’entourait, il prit conscience d’une chose qui lui manquait cruellement : un héritier. Un enfant. Louis n’avait pas la vision traditionnelle de la famille, et il en avait déjà essayé deux fois, mais ses mariages avaient échoué. Il croyait que l’amour était une illusion, quelque chose qui apportait des problèmes, mais un enfant… un enfant était différent. Il s’agissait d’un investissement, d’une continuation de tout ce qu’il avait construit.
Un millionnaire paye une femme sans-abri pour avoir un enfant ! Mais quand l’enfant naquit, il fut choqué par ce qu’il vit…
Ce n’était pas une question de relation, il le savait. Il avait déjà été déçu par les relations humaines et voulait quelque chose de simple : un contrat. Sans attaches émotionnelles, juste un accord. Grâce à sa fortune, il savait qu’il pourrait trouver quelqu’un qui accepterait de porter l’enfant sans poser de questions.
Pour Louis, c’était une transaction. Comme toutes ses transactions, il garderait le contrôle total. Il lui suffisait de trouver la bonne personne.
Le lendemain matin, Louis traversa les rues de la ville dans sa voiture de sport. Mais son esprit était ailleurs, préoccupé par sa recherche de la femme qui accepterait son contrat. Alors qu’il attendait à un feu rouge près du centre-ville, quelque chose attira son attention.
Sur le coin du trottoir, une jeune femme était assise sur le sol, dessinant sur un morceau de papier sale. Ses cheveux bruns en désordre tombaient sur son visage, et ses yeux bleus brillaient malgré son apparence négligée. Elle semblait invisible aux autres, mais quelque chose chez elle attira le regard de Louis.
Il essaya de l’ignorer, mais lorsqu’il tourna de nouveau la tête à la lumière verte, il se demanda pourquoi quelqu’un dessinerait sur le trottoir comme si rien d’autre n’existait. Agacé, il accéléra et s’éloigna, la laissant derrière lui. Mais quelques rues plus loin, il ressentit un malaise. Il s’arrêta dans un parking et resta là, les yeux fixés sur le volant. Puis, une idée surgit.
C’est absurde, se dit-il, mais quelque chose en lui le poussa à revenir. Il tourna la voiture et repartit là où il l’avait vue. Elle était toujours là, appuyée contre le mur avec son papier.
Il s’arrêta et baissa la vitre, d’un ton sec et froid. « Hé, toi, viens ici. » La jeune femme le regarda, un air de méfiance dans les yeux, évaluant l’homme bien habillé dans sa voiture de sport.
Elle hésita. « Je ne demande rien. Allez, je n’ai pas toute la journée, » insista-t-il, sans changer de ton.
Elle s’approcha lentement, réticente. Quand elle se tint enfin près de la voiture, sa maigreur et son apparence usée étaient encore plus évidentes. Malgré cela, il y avait quelque chose dans sa posture, dans son regard.
« Qu’est-ce que vous voulez ? » demanda-t-elle, la voix basse mais ferme. Louis la scruta avant de répondre.
« Monte. Je vais t’emmener quelque part où on pourra parler. »
Elle rit d’un rire amer. « Je ne suis pas de celles que vous imaginez, si c’est ce que vous pensez. »
Il fronça les sourcils, irrité par l’allusion. « Ne sois pas ridicule. Je n’ai pas de temps pour ça. Je veux juste parler. »
« Monte dans la voiture, ou tu restes sur ce trottoir. » L’hésitation était encore là, mais quelque chose dans son ton autoritaire ne lui laissait aucune place pour discuter. Finalement, elle ouvrit la porte et monta.
Le trajet se fit dans le silence, lourd et pesant, mais Louis ne semblait pas dérangé. Il conduisit jusqu’à un café tranquille, loin du bruit de la ville, et se gara. « C’est quoi ton nom ? » lui demanda-t-il, alors qu’ils s’installaient à une table au fond du café.
« Camille Lefèvre, mais pourquoi ça t’intéresse ? » rétorqua-t-elle, toujours sur ses gardes.
« Parce que je dois savoir avec qui je fais affaire. Dis-moi, Camille, pourquoi dessines-tu sur le trottoir, comme si rien d’autre n’existait ? » Elle haussa les épaules, évitant son regard.
« Que veux-tu que je fasse ? Je n’ai nulle part où aller. J’ai tout perdu. »
« Mais ça ne te regarde pas, » répondit-elle. Il se pencha légèrement en avant, posant ses coudes sur la table.
« Bon, je vais être direct. »
« Je veux te faire une offre. Quelque chose qui pourrait changer ta vie. » Ses yeux se plissèrent. « Et c’est quoi, cette offre ? »
Louis soupira et regarda droit dans ses yeux. « Je veux que tu aies un enfant pour moi. » Camille cligna des yeux, comme si elle n’avait pas bien entendu.
« Tu rigoles, là ? »
« Non, c’est une offre sérieuse. Je vais couvrir toutes tes dépenses, t’offrir un soutien total pendant la grossesse, et à la fin, tu recevras une somme conséquente pour recommencer ta vie. »
Elle laissa échapper un rire nerveux et croisa les bras. « C’est une blague, hein ? Quel genre d’homme fait une telle offre à une inconnue ? »
Louis resta impassible, ses yeux toujours fixes sur elle. « L’homme qui sait ce qu’il veut et qui n’a pas de temps à perdre. Je ne veux pas de relation, Camille. Je ne veux pas de drame émotionnel. Juste un enfant. »
« Simple comme ça. »
Elle le fixa, hésitant entre le rejet et l’incrédulité. Finalement, elle brisa le silence, un souffle de résistance dans la voix. « C’est de la folie. »
Louis ne cligna pas des yeux, l’air implacable. « Aucune femme dans ta situation ne refuserait une telle offre. Je t’offre une issue, de la sécurité, de la stabilité, et une nouvelle vie en échange de ce que tu as, la capacité de porter un enfant. »
Le dilemme se jouait dans l’esprit de Camille, la tentation de sortir de la rue luttait contre l’idée d’une offre qu’elle jugeait indécente. Après un silence long et pesant, elle demanda finalement : « Et après la naissance de l’enfant ? »
Louis sourit légèrement. « Après, tu recevras une somme conséquente pour redémarrer ta vie. Aucun lien, tu seras libre de faire ce que tu veux. »
Elle le dévisagea longuement, pensant aux implications de ce qu’il proposait. Puis elle murmura : « Comment savoir que tu ne reviendras pas me traîner au tribunal plus tard ? »
Louis se redressa, et ses yeux devinrent plus perçants. « Camille, je suis un homme d’affaires. Je ne fais pas d’accords sans m’assurer que toutes les parties en bénéficient. Il y aura un contrat légal. Ni toi ni moi ne pourrons changer les termes. »
Les mots étaient clairs, et après un long silence, Camille savait qu’elle n’avait plus de choix. « Je réfléchis, » dit-elle, essayant de reprendre le contrôle de la situation.
Louis acquiesça. « Tu as 24 heures. Après, ne viens pas me déranger. »
Il se leva et quitta la pièce sans un regard, laissant Camille seule avec ses pensées. Elle resta là, absorbant la proposition, et se rendit compte qu’elle n’avait jamais eu autant de pouvoir sur sa vie, mais à quel prix ?
Fin alternative :
Le lendemain, Camille se rendit à son bureau de loyer, prête à signer. Mais avant de rentrer, elle s’arrêta devant un miroir. Cette décision, ce choix radical, était-il le seul chemin vers une nouvelle vie ? Elle était prête à se séparer d’un morceau d’elle-même pour une chance de recommencer. Mais la question restait : pouvait-elle se donner totalement à cet homme sans se perdre ?
Lorsqu’elle arriva chez Louis, il la regarda avec une froideur calme, comme s’il avait tout anticipé. Mais avant qu’elle puisse dire quoi que ce soit, un cri d’enfant retentit à l’étage supérieur. Un cri qu’elle reconnaît immédiatement : il n’était pas celui d’un bébé. C’était un cri humain, un cri désespéré. Elle se tourna vers Louis, son cœur battant la chamade.
“Qu’est-ce que c’est ?” demanda-t-elle, son ton durcit. Louis sourit mystérieusement.
“Bienvenue dans mon monde.”