Pendant vingt ans, la mère de Julien lui administrait des médicaments, convaincue qu’il souffrait d’une maladie grave. Mais lorsque Julien commença à avoir des doutes sur cette situation, il prit la décision de poser une caméra cachée chez lui. Ce qu’il découvrit le bouleversa profondément.
Dans la modeste maison de sa mère, Claire, les premiers rayons du soleil entraient doucement par la fenêtre de la chambre de Julien. Chaque matin, il observait silencieusement sa mère préparer ses médicaments, un rituel qu’il trouvait de plus en plus suspect.
Chaque jour, Claire mélangeait aux véritables comprimés un mystérieux poudre blanche, dissimulée dans une petite enveloppe. Aucun médecin ne lui avait jamais prescrit ce produit.
L’angoisse rongeait Julien. Il passait ses nuits à revivre ces scènes dans sa tête, sans trouver de réponses. La peur et le doute devenaient insupportables.
Un après-midi, profitant de l’absence de Claire, Julien fouilla sa chambre et découvrit une boîte cachée sous le lit. Il força la serrure avec une épingle à cheveux et y trouva plusieurs dossiers médicaux. À sa grande surprise, ils indiquaient clairement que Julien était en parfaite santé, sans aucun problème cardiaque.
Mais ce qui l’effraya le plus, c’était un carnet où sa mère consignait ses « ajustements » de dose, avec des notes inquiétantes sur sa volonté de le garder dépendant à tout prix.
Julien réalisa alors qu’il était victime du syndrome de Münchhausen par procuration, une forme de maltraitance où un proche simule ou provoque des maladies pour attirer l’attention.
Peu à peu, Julien mit au point un stratagème : il dissimulait les médicaments et feignait la maladie. Il contacta un spécialiste qui confirma ses doutes : les substances administrées contenaient des sédatifs et une dose minime d’arsenic destinée à le fragiliser.
Fort de ces preuves, Julien alerta les autorités. Un matin, deux policiers se présentèrent chez Claire et l’arrêtèrent pour tentative d’empoisonnement et maltraitance.
Face à son fils, Claire sanglotait : « Je t’ai fait ça par amour… Je voulais juste te garder près de moi. »
Mais Julien savait qu’il devait se reconstruire, loin de ces manipulations toxiques. Petit à petit, il retrouva la liberté de vivre pleinement, de choisir sa vie sans peur ni mensonge.
Cette histoire, bien que douloureuse, est aussi celle du courage de briser le cycle et de renaître.