Cette nuit-là, j’ai expulsé mon fils et sa femme, reprenant les clés : j’en avais assez de leur audace.

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Cette nuit-là, j’ai expulsé mon fils et sa femme de chez moi, et pris les clés. Mon cœur bat encore la chamade. Il y a une semaine, je les ai mis à la porte, et vous savez quoi ? Je ne regrette absolument rien. Ils m’ont poussée à bout. Je vis dans un petit village tranquille du nord, près de Lille, où le calme et la sérénité sont mes compagnons quotidiens. Mais tout a basculé lorsque mon fils, Théo, et sa femme, Camille, ont décidé que ma maison serait leur refuge permanent.

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Tout a commencé il y a six mois. Je rentrais du travail à la bibliothèque municipale, fatiguée mais heureuse. En ouvrant la porte, je les ai vus : Théo et Camille, installés dans ma cuisine. Elle était en train de couper du saucisson, tandis que lui scrollait sur son téléphone. En me voyant, Théo a affiché un large sourire :

— Salut, maman ! On a décidé de te rendre visite !

J’étais ravie, bien sûr, mon fils, enfin ! Mais ma joie a vite été remplacée par une étrange inquiétude. En réalité, ils avaient été expulsés de leur appartement à Lille pour loyer impayé. Pourtant, je leur avais toujours dit : « Si c’est trop cher, cherchez quelque chose de plus modeste. » Mais non, ils tenaient absolument à un loft tendance avec vue sur le beffroi !

— Pourquoi ne m’en avez-vous pas parlé avant ? ai-je demandé, un sentiment de malaise m’envahissant.

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— Maman, on ne va pas rester longtemps. On trouve un nouvel appart’ dans la semaine, a assuré Théo.

« Une semaine, ce n’est pas l’éternité », me suis-je dit. J’ai accepté. Après tout, je suis sa mère. Si j’avais su à quel point cela allait me coûter… Camille n’avait rien de la jeune femme douce et charmante qu’elle semblait être lors du mariage. Son comportement est devenu insupportable.

Les jours ont défilé, mais leur départ ne venait pas. Ils s’étaient installés confortablement chez moi. Théo n’a même pas cherché d’appartement et Camille… ah, Camille ! Elle agissait comme si je lui devais tout. Pas de travail, des journées passées à traîner sans but. Tantôt chez une amie, tantôt scotchée à des séries sur mon canapé. Et moi, après une journée de travail, je trouvais toujours la vaisselle dans l’évier et des miettes sur la table.

— Camille, tu pourrais m’aider un peu, je suggérais timidement. Vivre ici gratuitement, un peu de ménage ou un dîner préparé ne serait pas de trop.

Elle m’a répondu, le nez en l’air : « Je ne suis pas ta domestique. » Puis elle a continué son train-train, insouciante. Moi, je payais les factures, faisais les courses, et eux ? Ils vivaient à mes dépens !

Les mois ont passé. Un jour, j’ai craqué : « Et si tu cherchais un travail ? Ça te ferait des sous et de l’occupation. » Camille a rougi comme une pivoine, puis elle a répondu sèchement : « Ce n’est pas tes affaires ! » Théo l’a soutenue, et j’ai compris qu’ils n’avaient aucune intention de changer. J’étais devenue leur servante dans ma propre maison.

Ma vie était devenue un enfer. Après le travail, je rêvais de tranquillité, d’un thé et d’un livre. Mais je ne trouvais que chaos : musique à fond, éclats de rire. Je ne me sentais plus chez moi.

Le point de rupture ? Cette nuit-là. Je tentais de dormir, mais le bruit de la télé dans le salon m’empêchait de fermer l’œil. Théo et Camille regardaient une émission en riant bruyamment. Et moi, debout à sept heures du matin, épuisée ! J’ai enfilé ma robe de chambre et suis entrée, tremblante.

— Ça va durer encore longtemps ?

Ils m’ont regardée comme si j’étais une vieille folle.

— Tu ne crois pas que j’ai droit à un peu de tranquillité ? J’ai travaillé aujourd’hui !

Camille a levé les yeux au ciel : « Oh, maman, pas la peine de t’énerver, on éteint après. » Théo a ajouté : « Maman, arrête ton cinéma. »

Là, j’ai explosé. La colère accumulée pendant des mois est sortie d’un coup. « Éteignez cette télé ! Tout de suite ! » Camille a encore roulé des yeux. Et ce fut la fin.

— Faites vos valises et partez ! Demain matin, je ne veux plus vous voir !

Ils ont commencé à bredouiller des excuses, mais je ne les ai même pas écoutées. J’ai pris leurs affaires, tout jeté dans des sacs. Théo hurlait : « Maman, calme-toi ! » Camille riait, pensant que c’était une blague. Mais non.

— Si vous ne partez pas, je vais appeler la police.

Je les ai poussés dehors avec leurs sacs. Ils marmonnaient, cherchant à s’excuser. J’ai claqué la porte et pris les clés. Pour la première fois depuis six mois, ma maison était redevenue à moi.

Où sont-ils allés ? Je n’en sais rien. Camille a de la famille à Arras, des amis un peu partout. Ils ont dû se débrouiller. Je ne regrette rien. Je leur ai donné toutes les chances possibles. Ils ont cru pouvoir m’exploiter indéfiniment. Ça suffit. Je mérite la paix et le respect. Et je ne laisserai plus personne piétiner ma vie.

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