Le premier noël sans lui : un vide incommensurable

Advertisements

Mon père est mort il y a six mois. Il n’avait que 73 ans. C’était un homme fort, un roc pour ma famille. Je n’avais jamais imaginé que ce serait si tôt, ni de cette manière. Ce jour-là, nous étions allés acheter du pain à l’ail. Il aimait ce pain. Je l’ai attendu dans la voiture, un peu agacée qu’il mette autant de temps. Dix minutes ont passé, puis quinze, et je commençais à m’inquiéter. Je suis allée vérifier. C’est là que je l’ai trouvé. Il était là, étendu sur le sol du magasin, sans vie, son visage figé dans une expression que je ne pourrais jamais oublier. Un infarctus. Il s’était effondré en quelques secondes. Il ne m’avait même pas laissé le temps de lui dire au revoir.

Advertisements

Depuis ce jour, tout a changé. J’ai perdu une partie de moi. Le monde ne tourne plus de la même manière sans lui. C’était comme un coup de massue, un vide béant que rien ne pourra jamais combler. Je suis passée par tous les stades du deuil : le choc, l’incrédulité, puis l’immense tristesse. Le pire, c’est que c’est un vide sans fin. Je suis seule dans ce chagrin, même entourée de ma famille et de mes amis.

Aujourd’hui, je me retrouve dans des moments où tout ce que je veux, c’est entendre sa voix. Je veux qu’il me dise “je t’aime”, qu’il me donne un conseil, qu’il me serre dans ses bras comme il l’a toujours fait. Mais il n’est plus là. La douleur est profonde, et je me rends compte que je n’ai pas eu le temps de lui dire combien je l’aimais. Chaque jour je me déteste un peu plus pour ça, même si je sais qu’il savait. Mais savoir ne suffit pas. J’aurais voulu lui dire encore et encore, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de place pour rien d’autre dans l’univers que notre amour.

Ce Noël sera le premier sans lui. Noël, cette période que nous avions l’habitude de passer tous ensemble, remplie de rires, de repas et de cadeaux. La maison sera vide sans sa présence, sans son rire réconfortant, sans ses histoires racontées au coin du feu. Le vide qu’il laisse est irréparable.

Je vais essayer de m’accrocher à ces souvenirs, mais c’est difficile. C’est trop tôt. C’est trop soudain. Ce sera un Noël différent. Je ne sais pas si je serai capable de sourire, mais je sais que je continuerai à l’aimer, là où il est. Et un jour, peut-être, je pourrai lui dire tout ce que j’ai sur le cœur. Mais en attendant, il me manque plus que je n’aurais jamais cru possible.

Advertisements
Advertisements