Je m’appelle Alexandre, j’ai 45 ans. J’ai toujours eu d’autres femmes, convaincu que ma femme, Eleni, n’en savait rien. Mais récemment, je l’ai vue avec un autre homme, et tout s’est effondré autour de moi.
C’était comme un éclair dans un ciel sans nuages. Ils se promenaient sur la promenade de Thessalonique, main dans la main, comme s’ils possédaient le monde entier. Ils souriaient, riaient, indifférents aux passants. Comment osait-elle ? N’avait-elle aucune honte ? Que dirait-on si des connaissances, des voisins, des membres de la famille les voyaient ? Elle semblait s’en moquer complètement. Et si nos enfants, Maria et Dimitris, les avaient aperçus ? Je ne veux même pas y penser, mon cœur se serre de douleur.
J’ai toujours été discret. Quand je voulais m’amuser, je le faisais de façon à ce que personne ne sache rien. Pendant des années, j’avais d’autres femmes, mais je gardais tout cela secret. Eleni croyait que j’étais fidèle. Et je pensais que c’était normal. Je suis un homme, non ? N’ai-je pas le droit de me détendre parfois ? Nous vivons dans un monde où les gens ne cachent plus leurs désirs. Certainement, beaucoup d’autres agissent de la même façon, mais ils n’ont pas le courage de l’admettre.
Mais quand j’ai appris qu’Eleni me trompait, quelque chose en moi s’est brisé. Colère, amertume, confusion… tout se mélangeait. Comment osait-elle ? Après toutes ces années passées ensemble ! Je lui apportais des cadeaux, l’emmenais dans des restaurants, nous partions en voyage dans les îles chaque été ! Et elle… tout ce que nous avions, elle l’a détruit. Une femme doit préserver le foyer, être fidèle, ne pas trahir son mari pour un inconnu.
Ce jour-là, je suis allé dans un café pour me détendre. Nous avons commandé une tarte aux cerises — la serveuse a dit qu’elle venait juste d’être faite. Et soudain, à travers la vitre, je l’ai vue. Eleni était assise à une table sur la terrasse avec un homme. Ils se tenaient la main, leurs yeux brillaient. Je suis resté figé. J’avais envie de courir vers elle, de lui crier tout ce que j’avais sur le cœur, mais mes jambes étaient comme paralysées. Il y avait trop de monde autour, et je ne voulais pas faire de scène. J’ai décidé de lui parler plus tard.
Finalement, je suis resté seul sur le balcon, regardant la mer, me demandant s’il y avait un moyen de réparer tout ce qui était brisé.