**Gerald Nizbit fixa l’e-mail sur son écran avec incrédulité.**
Il saisit son téléphone.
« Helen, » dit-il à son assistante, « appelle mon avocat, puis Margaret Pratt, et enfin ma mère — dans cet ordre. »
Helen, qui travaillait à ses côtés depuis dix ans, connaissait bien le caractère de Gerald : il n’était pas homme à tester en matière de patience. Elle composa immédiatement le numéro de l’avocat.
Pendant ce temps, Gerald continua de fixer l’écran, brûlant de colère et de détermination. Il était prêt à agir, cela ne faisait aucun doute.
Lorsque Helen réussit à joindre l’avocat, Gerald prit immédiatement la parole.
« Sam, » dit-il d’un ton sec, « tu as fait une énorme erreur. Tu m’as envoyé le nouveau testament de ma mère au lieu de le lui transmettre directement. »
Sam balbutia des excuses, mais Gerald coupa court à la conversation.
Ensuite, ce fut au tour de Margaret Pratt. Gerald expliqua ses attentes sans détour.
« Je veux que ce soit réglé aujourd’hui, Mlle Pratt, » dit-il avec fermeté. Avant qu’elle ne puisse répondre, il ajouta : « Si tu n’es pas capable de gérer cela, je trouverai quelqu’un qui le peut. »
La réponse de Margaret sembla le satisfaire. « Très bien. Rendez-vous à 17 h, » conclut-il.
Enfin, Gerald demanda à Helen de contacter sa mère. Quelques instants plus tard, la ligne fut établie.
« Maman, » commença-t-il, « j’ai deux choses à te dire. Premièrement, ton avocat m’a envoyé ton nouveau testament par erreur. Deuxièmement, je veux que tu fasses tes valises — tu pars aujourd’hui. »
Edith, qui vivait dans la maison de son fils depuis près d’un an, resta sans voix.
« Gerald, s’il te plaît… si c’est à cause du testament, laisse-moi m’expliquer… »
« Je n’ai pas besoin d’explications, » répondit Gerald, coupant court. « Assure-toi simplement d’être prête à partir d’ici 16 h. »
Il raccrocha, laissant Edith le cœur battant. Elle pensait que son fils comprendrait ! Il avait toujours été son pilier dans les moments difficiles, et l’année précédente, lorsque son arthrite était devenue insupportable, il l’avait accueillie chez lui.
À 16 h précises, Gerald arriva pour l’aider à charger ses affaires dans la voiture. Sans un mot, ils prirent la route, un silence pesant s’installant entre eux.
Enfin, Edith trouva le courage de parler.
« Gerald, à propos du testament… »
« Ah, ce fameux testament ! » répondit-il, jetant un regard de côté. « Celui où tu laisses la maison et tes économies à Amy et Oliver, tandis que je reçois le chalet au bord du lac, la montre de papa et les vieilles photos de guerre de grand-père ? »
« Oui… » murmura Edith, sa voix tremblante.
Gerald s’arrêta devant un petit aéroport privé. Un jet élégant les attendait. Il se tourna vers sa mère, son expression adoucie.
« Maman, je comprends. Tu me connais bien. L’argent n’a jamais eu autant de valeur pour moi que ces souvenirs précieux. Ta décision prouve simplement à quel point tu sais ce qui compte pour moi. »
Les yeux d’Edith s’emplirent de larmes.
« Mais Gerald, » balbutia-t-elle, émue, « je pensais que tu étais furieux… que tu voulais me chasser de ta maison ! »
Gerald lui sourit.
« Pas question ! Je t’emmène en voyage, maman. Deux semaines à Tahiti. Un peu de soleil fera du bien à ton arthrite, et j’aimerais passer du temps avec toi. »
Edith, soulagée, serra son fils dans ses bras, le cœur rempli de gratitude. Gerald avait compris ses intentions, et ensemble, ils vécurent un voyage mémorable.
Pendant ce séjour, Edith vit son fils se détendre et même rencontrer une femme charmante. Remplie d’espoir, elle ne pouvait s’empêcher de souhaiter le meilleur pour son avenir.
**Cette histoire nous rappelle une leçon importante :**
Ne jugez pas les intentions des autres à travers vos propres peurs. Edith, en supposant le pire, risquait de mal interpréter les actes de son fils. Gerald, quant à lui, savait que les souvenirs familiaux avaient bien plus de valeur que l’argent.
Partagez cette histoire autour de vous, elle pourrait illuminer la journée de quelqu’un et rappeler l’importance d’apprécier les trésors que l’argent ne peut acheter.