Un jour, mon mari Tristan et moi n’avons pas pu récupérer notre fils à l’école à cause de nos obligations professionnelles. Nous avons donc demandé à Kyle de prendre le bus scolaire pour rentrer chez lui avec ses camarades. Cependant, la situation a pris un tournant dramatique lorsque le chauffeur de bus a commis une erreur en annonçant les arrêts. Ce jeudi semblait ordinaire, du moins c’est ce que je pensais en disant au revoir à Kyle pendant qu’il partait pour l’école avec Tristan. Habituellement, l’un de nous allait le chercher, mais ce jour-là, le travail nous accaparait tous les deux. Nous avons donc contacté son professeur pour l’informer qu’il prendrait le bus et que nous le récupérerions à l’arrêt, qui était plus proche de chez nous. Elle lui a expliqué ce qu’il devait faire avant de monter à bord :
« Très bien, chéri, le chauffeur va annoncer les arrêts. Tu dois être attentif et attendre qu’il appelle le tien. D’accord ? » lui a dit Mme Patterson avant qu’il ne monte dans le bus. Mon petit était sûr de lui, se considérant comme un enfant indépendant. « Merci, Mme Patterson. Je ferai attention et j’attendrai l’arrêt Pflugerville », a-t-il répondu en lui faisant un câlin avant de monter.
Kyle s’est installé et le chauffeur a fermé la porte. Bien qu’il connaissait le nom de notre quartier, il ne savait pas à quoi ressemblait l’arrêt de bus, n’ayant jamais pris le bus scolaire auparavant. Après quelques arrêts, le chauffeur a soudainement annoncé « Pflugerville ». En se penchant pour regarder autour de lui, Kyle a réalisé qu’il était le seul à descendre. Il a remercié le chauffeur et est sorti du bus, se retrouvant seul à l’arrêt. « Papa ? Maman ? » a-t-il appelé, mais sans téléphone portable, il a décidé de patienter, pensant que nous étions simplement en retard. La nuit commençait à tomber et il faisait froid. Commençant à se sentir inquiet, Kyle a commencé à marcher dans le quartier, espérant retrouver notre maison, mais il s’est vite perdu. Tout à coup, une silhouette sombre est apparue devant lui, ce qui l’a fait pleurer, terrifié à l’idée d’être emmené dans un endroit inconnu.
Cette journée a été tumultueuse. Nous n’avions pas réalisé combien de temps il était avant d’aller chercher Kyle. Tristan et moi nous sommes dirigés vers l’arrêt de bus de la ville voisine, nous attendions à voir Kyle descendre avec son habituel sourire. Mais alors que les enfants descendaient un à un, notre cœur s’est serré : Kyle n’était pas là. La panique a commencé à s’installer lorsque le chauffeur de bus est venu vers nous, blême. « Je suis désolé, j’ai fait une erreur. J’ai annoncé « Pflugerville » trop tôt. Je suis retourné le chercher, mais… » a-t-il bégayé. La colère et la peur qui m’envahissaient étaient indescriptibles.
Nous avons promis de prendre des mesures contre cette négligence, mais notre priorité était de retrouver notre fils. Alors que l’obscurité s’installait, Tristan et moi avons cherché frénétiquement dans le quartier, appelant le nom de Kyle, espérant l’entendre. Mais le silence était de mise. Des larmes coulaient sur mes joues, tandis que les pires scénarios se déroulaient dans ma tête. Puis, mon téléphone a sonné, brisant le silence de la nuit.
« Maman ? » La voix de Kyle, à la fois soulagée et effrayée, était la mélodie la plus douce que j’aie jamais entendue. « Où es-tu, chéri ? Papa et moi te cherchons, » ai-je dit en essayant de rester calme. Il appelait d’un numéro inconnu. De qui s’agissait-il ? « Je suis avec Frank. Je suis dans une pièce sombre et sale, mais… »