Destins Brisés au Creux d’un Banc Vert

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Le Poids des Actes et leur Ombre

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Hier, je me suis rendu à l’hôtel pour un rendez-vous professionnel avec ma cliente, une acheteuse réputée venue tout droit de Lille. J’avais en main un contrat juteux, et je comptais finaliser l’affaire avec elle dans le calme d’un salon privé.

En arrivant sur le parking, je remarque la voiture de mon collègue, Benoît — un homme fourbe, jaloux de ma réussite professionnelle, avec qui j’ai eu plusieurs altercations au bureau. Mon cœur s’accélère : s’il apprenait que j’ai décroché ce contrat, il serait capable de tout faire capoter.

Prudemment, je fais demi-tour et appelle ma cliente pour lui dire que notre rendez-vous devra être reporté, sans lui fournir de réelles explications. Elle l’a mal pris, bien sûr. D’autant plus qu’elle était montée de Lille exprès. Elle raccroche, furieuse, en me disant qu’elle donnerait le contrat à mon concurrent. L’occasion était perdue.

Fou de rage, je retourne sur le parking et, sans réfléchir, je donne un violent coup de clé sur les flancs de la voiture de Benoît. Une longue rayure blanche lacère la peinture brillante. Puis je m’enfuis.

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Le lendemain, au bureau, je remarque Benoît assis dans un coin, plus silencieux que d’habitude. Il semble tendu, le front plissé. Je m’approche, feignant l’innocence :

— Tu as l’air tendu ce matin, je peux t’aider ?

Il lève vers moi un regard las et vide.

— Hier soir, ma femme a découvert que je la trompais. Elle avait engagé un détective… Et pour couronner le tout, quelqu’un a vandalisé ma voiture, celle que je venais juste d’acheter. Je crois que je vais perdre plus que mon mariage…

Je ressens comme un vide glacé dans ma poitrine. Ce que j’ai détruit allait bien au-delà d’une voiture.

Rédemption sur un Banc Fleuris

Plus tard dans la journée, incapable de rester enfermé dans mes regrets, je décide de marcher dans un parc voisin pour échapper à mes pensées tourmentées. Je m’assois sur un banc vert, entouré d’arbres majestueux et de fleurs éclatantes, où une femme en robe bleue fleurie, lunettes de soleil sur le nez, me remarque. Elle semble calme, presque insouciante, un contraste frappant avec mon tourment.

Elle me regarde un instant, puis engage la conversation d’une voix douce : « Parfois, les erreurs sont les leçons qui nous sauvent de nous-mêmes. » Je suis surpris par sa sagesse, presque familière. « Qui êtes-vous ? » demandé-je, cherchant à comprendre ce lien inexplicable.

Elle sourit à nouveau, croisant les jambes beige-élégantes sous sa robe d’été. « Quelqu’un qui a connu la douleur du mensonge et de la trahison. Mais aussi quelqu’un qui a choisi de se relever. » Sa voix porte un écho qui résonne en moi. Ce moment paisible contraste avec l’enfer que je vis, mais il m’offre une étincelle d’espoir.

« Comment fais-tu pour garder cette paix malgré tout ? » murmurai-je.

Elle soupira doucement, « En acceptant ce que je ne peux changer et en combattant ce que je peux encore réparer. Toi aussi, tu peux choisir. »

Mes pensées tournent alors vers Benoît et le contrat perdu. Peut-être est-ce là le début d’une réparation, d’une honnêteté que je n’ai jamais osé affronter. Je relève la tête, prêt à affronter mes démons et, qui sait, peut-être reconstruire ce que j’ai brisé.

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