Quand moins veut dire plus : comment j’ai découvert le pouvoir des pauses dans la vie quotidienne
Après une longue journée de travail, je rentrais chez moi l’esprit déjà encombré par une nouvelle liste de tâches à accomplir : préparer le dîner, repasser le linge, arroser les plantes… Et dans ma tête, les pensées tournaient sans cesse autour de ce que je devrais faire le lendemain. Comme toujours, j’avais l’impression que je n’aurais jamais assez de temps pour tout gérer.
Mais ce soir-là, alors que je me trouvais dans la cuisine à préparer mon traditionnel saladier de crudités, mon mari m’a regardée et m’a lancé, calmement : — Est-ce que tu t’assois parfois juste pour ne rien faire ? Sans penser à tout ce que tu as à faire ?
Je me suis figée. Sa question m’a prise de court. C’était vrai : je passais mes journées à courir, à organiser, à m’inquiéter. Toujours occupée, toujours en mouvement. Et si, pour une fois, je m’arrêtais ?
J’ai pris une tasse de thé, je me suis assise près de la fenêtre et j’ai simplement regardé dehors. Au début, je me sentais un peu mal à l’aise, comme si je faisais quelque chose d’interdit. Mais au bout de quelques minutes, j’ai ressenti une paix étrange, douce, presque oubliée.
Mon mari m’a rejoint et a dit en souriant : — Tu vois, ce n’est pas si effrayant, hein ?
Ce soir-là, j’ai compris que dans la course effrénée du quotidien, on oublie souvent l’essentiel : s’arrêter, respirer, exister. Depuis, je prends plus souvent ces petites pauses, sans culpabilité. Et chacune d’elles me rappelle que le bonheur se trouve parfois dans le silence, la lenteur, et la simplicité d’un instant de calme.