Quand je me suis retrouvée seule, j’ai commencé à me redécouvrir : l’histoire de comment la solitude est devenue mon salut.

Advertisements

Quand j’ai eu 50 ans, un constat s’est imposé à moi avec une clarté bouleversante : toute ma vie, je l’avais offerte aux autres. J’avais élevé mes enfants avec tout l’amour du monde, soutenu mon mari dans ses choix et ses épreuves, été présente pour mes parents sans jamais compter. Je ne m’étais jamais posé la question de ce que moi, je voulais. Ce n’était pas un reproche, ni un regret — c’était simplement un fait. Et soudain, tout avait changé.

Advertisements

Les enfants avaient quitté la maison, chacun suivant son propre chemin. Mon mari, lui, avait pris sa retraite et avait lentement glissé vers un univers plus intérieur, plus centré sur lui-même. Et moi… moi, je me suis retrouvée face à un silence que je ne reconnaissais pas.

Au début, ce vide me faisait peur. Je tournais en rond, ne sachant pas comment remplir mes journées. Mais avec le temps, ce silence est devenu une toile blanche. Une possibilité. J’ai commencé à faire des choses que je n’avais jamais osé faire avant. J’ai acheté des pinceaux, des toiles, et j’ai commencé à peindre. Pas pour exposer, pas pour impressionner. Juste pour le plaisir. Et ce fut une révélation : je n’avais pas besoin d’être douée, il suffisait d’aimer ce que je faisais. C’était nouveau. Vivant.

J’ai ressorti aussi tous ces livres que j’avais empilés pendant des années. Je me suis mise à lire, sans but, sans obligation. Et là encore, j’ai découvert des mondes, des émotions, des fragments de moi que j’ignorais. Le monde n’avait pas changé — c’était mon regard qui s’était adouci.

Peu à peu, j’ai commencé à savourer des choses que j’aurais autrefois trouvées banales : une promenade sous les feuilles dorées d’automne, un rayon de soleil sur ma tasse de thé, le chant des oiseaux tôt le matin. J’ai compris que la solitude, loin d’être une ennemie, pouvait être une amie précieuse. Elle m’offrait un espace à moi, rien qu’à moi.

Advertisements

Aujourd’hui, je regarde en arrière sans tristesse. Je suis fière d’avoir été présente pour les miens. Mais je suis surtout heureuse d’avoir enfin appris à être présente pour moi. Chaque jour est une chance. Et parfois, simplement être soi suffit pour ressentir le bonheur.

Advertisements

Leave a Comment